La Clinique Neuro-Outaouais et Neuro-Gym offre un programme unique de réhabilitation post-AVC qui combine des approches encore considérées par plusieurs comme novatrices.

Nous tentons d’optimiser des techniques provenant de différents domaines de neurosciences. Ce projet, qui demeure en constante évolution et duquel nous ne cessons d’acquérir de nouvelles connaissances, nous permet aujourd’hui de remettre en question le concept de plateau thérapeutique en réhabilitation.

Un dogme conventionnel en réhabilitation affirme que toute personne atteint un plateau thérapeutique dans les premiers mois qui suivent un AVC, c’est à dire qu’elle a rejoint son plein potentiel de récupération neurologique et fonctionnel, et ne pourra aller au delà.

Malheureusement pour les patients, les ressources en réhabilitation sont attribuées selon cette croyance, or nous avons à maintes reprises pu témoigner de récupération fonctionnelle significative chez des personnes ayant subi un AVC plusieurs années auparavant.

Tout récemment, nous avons eu l’opportunité de traiter une patiente ayant subi il y a deux ans un AVC cortical important, suite à une dissection de la carotide. À son arrivée à la clinique, sa main gauche n’avait aucun mouvement volontaire ou même involontaire. Aucun potentiel moteur n’a pu être observé sur cette main après une stimulation électrique de l’hémisphère endommagé.

Après un mois de réhabilitation intensive elle a récupéré un léger degré de mouvement volontaire, et elle peut maintenant utiliser sa main gauche pour tenir des objets et s’habiller. Dès lors, on a pu enregistrer des potentiels moteurs et noter des mouvements involontaires de sa main gauche en stimulant électriquement son hémisphère endommagé.

Cette histoire témoigne du fait que la capacité récupératrice ou selon certains, la neuroplasticité inherente du cerveau, est un attribut permanent et non limité dans le temps suivant un AVC.

Le concept de plateau thérapeutique n’a pas de fondation neurophysiologique. Nous devons plutôt nous attarder a déterminer les meilleures approches par lesquelles nous pouvons influencer et décupler la neuroplasticité inhérente du cerveau, indépendemment du temps écoulé depuis l’AVC.

Dr. François Jacques
Directeur de la Clinique de sclérose en plaques
Clinique Neuro-Outaouais
Gatineau, Québec

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