La SEP débute le plus souvent dans la deuxième ou la troisième décennie de vie, mais peut être diagnostiquée dès l’âge de 10 ans et jusqu’à la soixantaine. Il s’agit d’une maladie chronique, inflammatoire, démyélinisante et neurodégénérative du système nerveux central (SNC), que l’on croit résulter d’une prédisposition génétique combinée à un facteur déclenchant environnemental. L’évolution est hétérogène : environ 85 % des patients débutent par une forme rémittente-récurrente qui, après 15 à 20 ans, évolue vers une forme secondairement progressive. Les 15 % restants présentent d’emblée une forme progressive primaire.
Les symptômes initiaux fréquents comprennent une baisse de vision, une perte de sensibilité d’un ou des deux membres inférieurs, une faiblesse d’un membre, une perte d’équilibre et des difficultés à la marche.
À la CNO, notre équipe bilingue et multidisciplinaire regroupe neurologues, physiothérapeutes, assistants médicaux, infirmières spécialisées et personnel administratif. Nous possédons une solide expérience en diagnostic, traitement et suivi des patients atteints de SEP. Les examens et la surveillance incluent souvent l’IRM, les potentiels évoqués, des analyses sanguines et l’analyse du liquide céphalorachidien (LCR), réalisés à la clinique ou organisés par notre équipe. Les consultations initiales sont offertes sur référence médicale.
La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) est une forme de neuromodulation non invasive. Elle permet de moduler la communication au sein des réseaux neuronaux et entre ceux-ci, en induisant brièvement, de façon répétée et focalisée, de petits courants électriques dans le cerveau au moyen d’un électroaimant. Couramment utilisée pour traiter la dépression résistante aux médicaments, la SMTr est encore considérée comme expérimentale en SEP. Selon notre expérience, elle peut aider à atténuer certains symptômes liés à la SEP, notamment la faiblesse, la spasticité, la douleur et la vessie neurogène. Nous participons actuellement à des essais cliniques évaluant la SMTr chez des patients atteints de SEP.
L’exercice est essentiel pour optimiser la mobilité, soutenir la récupération après les poussées, réduire la douleur et la spasticité et améliorer l’équilibre. Toutefois, il est souvent difficile pour les personnes atteintes de SEP de s’entraîner sans l’accompagnement d’experts et sans accès à de l’équipement spécialisé.
Grâce à son partenariat avec la Clinique NeuroGym, la CNO offre aux patients atteints de SEP un accès à des services de physiothérapie au sein même de la clinique. La Clinique NeuroGym se spécialise en réadaptation motrice « facilitante » pour des troubles neurologiques variés, dont la SEP.
Ensemble, la CNO et la Clinique NeuroGym ont mené des projets de recherche en réadaptation de la SEP et poursuivent leur collaboration afin d’améliorer les résultats cliniques des patients.