Quand on a informé Dominique Verdier qu’elle avait atteint la limite de ses progrès après deux ans de physiothérapie en France, suivant un AVC, elle n’a pas du tout accepté cela comme la fin de son trajet vers le rétablissement de sa mobilité et de son indépendance.

Son bras gauche ne bougeait toujours pas, et elle ne se déplaçait que péniblement avec une canne « tripod », à cause de l’affectation de tout son côté gauche. (Elle utilisait un fauteuil roulant pour les trajets plus longs). Pour elle, ces limites étaient inacceptables.

Après la découverte de recherches sur la plasticité cérébrale qui démontrent que c’est possible de rétablir les fonctions perdues après un AVC, elle fit ses propres enquêtes pour trouver une place qui pourrait l’aider avec ce défi, et trouva bientôt la Clinique Neuro-Outaouais.

En juin 2015, Mme Verdier a fait le voyage à Gatineau, pour 20 séances de SMTr (stimulation magnétique transcrânienne répétitive) et des sessions de physiothérapie pour son bras. Avec l’aide d’un EMG, une technologie qui permet le patient de voir sur un écran les résultats de signaux envoyés à un muscle spécifique, elle a pu renforcer ce muscle au point de créer un mouvement visible. Après ce progrès, elle a travaillé pour renforcer d’avantage le muscle et d’améliorer le mouvement, qui lui permet maintenant de tenir des objets et d’utiliser cette main pour des tâches simples.

Mais, pour elle, ce n’était pas encore suffisant. Durant les sessions, elle voyait les autres patients se déplacer plus facilement grâce à l’entraînement qu’ils faisaient avec l’équipement du NeuroGym – plus particulièrement, le « bungee ». Il s’agit d’un appareil qui permet au patient de s’entraîner debout, en équilibre, sans avoir la crainte de tomber.

En novembre 2015, elle retourna à la clinique pour deux mois de physiothérapie intensive. Quand elle arriva, elle se fiait beaucoup sur sa jambe droite et sa canne pour marcher. Son côté gauche fut complètement démuselé après une longue période de non-usage. Elle recommença avec le EMG pour établir un premier mouvement, et ensuite, recommença les exercices pour renforcer davantage les muscles de son côté gauche et pour améliorer son équilibre.

Avec l’aide de l’EMG, le « bungee », et les autres équipements disponibles dans le NeuroGym, Mme Verdier a pu améliorer son équilibre au point de se déplacer sans canne pour les courtes distances, et avec une canne régulière pour les distances plus longues.

Maintenant qu’elle a fini ses sessions intensives au NeuroGym, ses plans sont très simples : « Avec mon nouveau corps, je vais vivre ».

 

Julie Berthelot

 

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